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La présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Valérie Grenon, lors d'une manifestation pour la revalorisation du salaire des éducatrices.
La présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Valérie Grenon, lors d'une manifestation pour la revalorisation du salaire des éducatrices.

Canada : la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec déclenche une grève générale illimitée

Publié 22 septembre 2020 Mis à jour 23 septembre 2020

Les 10.000 responsables en services éducatifs en milieu familial (RSE) affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ont déclenché une grève générale illimitée ce 21 septembre. Elles intensifient ainsi leurs moyens de pression, qui avaient débuté le 1er septembre par des grèves rotatives dans les différentes régions du Québec.

La question du salaire des éducatrices est au cœur du conflit. Le gouvernement offre aux responsables une subvention de 12,83 dollars canadiens de l’heure (8,21 euros ou 9,65 dollars américains), alors que le syndicat réclame au minimum 16,75 $ l’heure. Actuellement, les responsables gagnent 12,42 dollars canadiens l’heure, soit largement en deçà du salaire minimum québécois qui est de 13,10 dollars canadiens.

« L’écart entre les parties est encore trop important et la grève générale illimitée était inévitable », a fait valoir la présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Valérie Grenon. Les responsables en service éducatifs sont sans contrat de travail depuis le 4 mars 2019, le ministère de la Famille du Québec refusant de reconnaître la valeur de leur travail. « Ce que nous demandons, c’est l’équivalent du premier échelon du salaire offert aux éducatrices non formées des centres de la petite enfance, explique Grenon. « Le ministre de la Famille reconnait que les qualifications des responsables des services éducatifs en milieu familial correspondent à celles de ces éducatrices, mais il refuse de leur offrir le même salaire. »

Outre le salaire, la FIPEQ réclame des ressources financières pour que les intervenantes puissent accomplir un portrait périodique de l’enfant et la possibilité d’accueillir plus d’un enfant ayant des besoins particuliers.