Ei-iE

Politique de coopération de la CSQ Canada : deux priorités stratégiques, la Francophonie et l'Amérique Latine

Publié 1 décembre 2021 Mis à jour 16 décembre 2021

La Centrale Syndicale du Québec (CSQ) répond aux questions de l'Internationale de l'Éducation sur son travail de coopération au développement, qui a débuté dans les années 1970 au Nicaragua.

1. Quand et comment votre organisation a-t-elle décidé de s’investir dans la coopération internationale ?

La CSQ est engagée dans le secteur de la coopération au développement depuis les années 1970. Nos premières interventions ont eu lieu au Nicaragua, puis elles se sont étendues en Afrique francophone, en Haïti et dans d’autres pays d’Amérique latine. Nous avons développé dans ces régions de multiples partenariats, principalement avec des organisations syndicales du secteur de l’éducation.

Dès le début, deux grands axes d’intervention retenus par le Congrès de 1982, à savoir la Francophonie et l’Amérique latine, se sont précisés et sont devenus les canaux privilégiés de nos activités de coopération. Ces deux axes structurent, encore aujourd’hui, notre programmation.

Parallèlement, on a également assisté au déploiement et au renforcement de liens internationaux bilatéraux avec de nombreux partenaires syndicaux étrangers. Plusieurs projets de coopération réalisés dans le Sud ont été, ou continuent d’être, menés en collaboration avec certains partenaires du Nord.

L’ampleur de la programmation de la CSQ a varié au fil des ans, la collaboration de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) et son financement afférent ont été au rendez-vous pendant trente et un ans, soit jusqu’à ce que le gouvernement conservateur du Canada y mette un terme en 2011.

En 2012, nous avons donc dû actualiser le volet coopération de notre action internationale. Plusieurs questions ont alors été soulevées concernant les objectifs que nous poursuivions à travers ce type d’activité, de même que la manière efficace de les mettre en œuvre. Alors que les besoins prennent de l’ampleur et que les demandes d’aide sont quasi illimitées, nos ressources sont désormais plus modestes, compte tenu du désengagement de notre principal bailleur de fonds, l’ACDI.

Existe-t-il dans votre syndicat un mécanisme consistant à consacrer une partie des fonds du syndicat à la coopération internationale ?

La CSQ dispose du Fonds de solidarité syndicale, sociale et internationale pour financer des projets, mais il est souvent nécessaire d’envisager du financement externe à la Centrale. Deux avenues sont possibles pour obtenir un tel financement :

  1. Associer d’autres syndicats du Nord au financement de projets;
  2. Obtenir du financement de la part des gouvernements du Québec ou du Canada, en déposant une demande conjointe avec un organisme de coopération internationale.

2. Quelles sont les priorités de votre syndicat dans le travail de coopération internationale ?

Deux grands axes d’intervention ont été retenus par la CSQ, à savoir la Francophonie et l’Amérique latine, se sont précisés et sont devenus les canaux privilégiés de nos activités de coopération. Ces deux axes structurent, encore aujourd’hui, notre programmation.

3. Qu’est-ce que les projets de coopération internationale apportent à votre syndicat ?

Comment réinvestissez-vous au sein de votre syndicat le travail de coopération internationale ?

Le travail de coopération internationale de votre syndicat est-il un aspect auquel sont sensibles les membres de votre syndicat ?

Notre action internationale vise aussi à augmenter l’adhésion et l’engagement des affiliés et des membres à l’endroit de la solidarité et de la coopération au développement.

Ainsi, les réseaux sociaux, le site Internet et les médias de la Centrale sont autant de moyens de faire connaitre nos activités sur le plan international.

Par exemple, nous avons réalisé des vidéos sur des projets de coopération qui ont été présentés lors de Conseils généraux ou d’assemblées générales des fédérations affiliées à la CSQ.

Enfin, la participation à des stages du Centre international de solidarité ouvrière et l’envoi de coopérantes ou de coopérants issus des rangs des affiliés de la Centrale constitue une excellente façon d’augmenter l’adhésion et l’engagement des affiliés et des membres à l’endroit de la solidarité et de la coopération au développement.

4. Avez-vous des exemples concrets de réussites permises par un projet de coopération ?

Il y en a plusieurs, en voici trois :

  1. Le développement d’un programme d’éducation relative à l’environnement au Burkina Faso et au Niger, et d’un réseau d’écoles vertes pratiquant la plantation d’arbres et de potagers pour les cantines scolaires ;
  2. Le développement d’un programme d’écoles Instruments de paix en Colombie ;
  3. Le développement de cercles d’études en République démocratique du Congo, au Tchad et au Niger.

5. Qu’est-ce qui est le plus difficile dans le travail de coopération internationale ?

La pandémie de COVID-19 a rendu beaucoup plus difficile le travail de coopération internationale. Les voyages à l’étranger sont limités, rendant difficile la reddition de comptes et la vérification de l’atteinte des objectifs visés par les projets.