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Finlande : utiliser les médias sociaux pour promouvoir la coopération au développement et le travail de solidarité des syndicats de l'enseignement

Publié 21 janvier 2022 Mis à jour 9 février 2022

Opetusalan Ammattijärjestö (OAJ) utilise les médias sociaux de manière proactive pour informer ses membres de son travail de coopération au développement et de solidarité. Le syndicat a affecté une partie de ses cotisations à cette forme de promotion, ce qui a accru la compréhension et l'engagement des membres envers la coopération au développement et le travail de solidarité.

Au printemps 2019, le Conseil de l'OAJ a décidé d'affecter 0,7 % des cotisations à la promotion de son travail lié aux initiatives de coopération au développement et de solidarité. Cette décision était conforme à une recommandation de l'Internationale de l'Éducation selon laquelle 0,7 % des cotisations devraient être consacrés à ces activités.

En plus de la promotion, l'objectif de l'OAJ était d'impliquer les membres de l'OAJ dans ce travail, en basant principalement son travail de solidarité au niveau national sur l'idée de bénéficier des activités syndicales.

Un avantage précieux pour les membres

« Nous sommes fermement convaincus que grâce à un travail de solidarité ouvert et fondé sur des faits, nous pouvons accroître les pensées positives des membres au sujet de l'adhésion », ont déclaré Jenni Arnkil et Kaj Raiskio, qui sont en charge de ces activités à l'OAJ. « Les membres qui prennent part à la coopération au développement de l'OAJ et à d'autres travaux de solidarité ou les suivent sur les médias [plates-formes] de l'OAJ estiment qu'ils tirent un avantage précieux du travail de solidarité. Ils valorisent l'importance de faire le bien. »

En outre, les réactions aux sondages auprès des nouveaux membres de l'OAJ ont souligné que le travail de solidarité est considéré comme une activité importante de l'organisation, ont-il·elle·s ajouté.

Au deuxième semestre 2021, l'OAJ a commencé à construire un réseau national autour de la solidarité et de la coopération au développement à partir du terrain.

« Au début, nous avons réuni les membres qui trouvaient les thèmes intéressants. Et nous envoyons à intervalles réguliers une lettre d'information distincte au réseau d'enseignants et enseignantes enthousiastes », ont expliqué Arnkil et Raiskio.

Utilisation des médias sociaux pour générer de l'information et de l'engagement

Ils ont créé sur Facebook un groupe de membres de l'OAJ dédié à la coopération au développement et au travail de solidarité - le Groupe d'opérations nationales de solidarité de l'OAJ. Au sein du groupe, ils rendent compte de leurs travaux et associent les membres à l'amélioration de la coopération au développement mise en œuvre par l'organisation.

Dans ce groupe Facebook, les membres – enseignant·e·s, expert·e·s et superviseur·euse·s de l'éducation de la petite enfance à l'enseignement supérieur et à l'éducation des adultes – peuvent partager leurs propres expériences, leurs projets de solidarité et de coopération au développement, ou des articles connexes. Le groupe traite également plus largement des questions de coopération au développement spécifiquement liées au secteur de l'éducation, telles que la situation des enseignant·e·s, des enfants et des jeunes dans le monde, l'aide aux pays du Sud, la formation au travail solidaire, le volontariat et les diverses formes de bienfaisance.

Par exemple, l'OAJ a présenté dans le groupe Facebook son projet de coopération à Eswatini. Les membres étaient très intéressé·e·s et ont voulu en savoir plus sur les conditions de travail des enseignant·e·s là-bas et sur la manière dont les droits syndicaux étaient mis en œuvre dans ce pays.

L'OAJ a également expliqué sa participation aux appels d'action urgente de l'Internationale de l'Éducation et ce qui a été réalisé. Plus récemment, il a encouragé ses membres à aider les enseignant·e·s en Haïti.

Le groupe est déjà un succès, passant de près de 250 membres au cours du premier mois à environ 350 membres actuellement, ont rapporté Arnkil et Raiskio.

« La prochaine étape est d'encourager nos sections à nommer des représentants et représentantes responsables du travail de solidarité. Dans la phase initiale, les représentants et représentantes sont recherchés dans les sections comptant le plus grand nombre de membres. »

Ils sont également très heureux « de constater que les questions de développement et de solidarité sont importantes pour de nombreux membres de l'OAJ, pour qui rendre visible le travail de l'OAJ renforce l'expérience des membres de l'OAJ en tant que détenteurs et détentrices d'une responsabilité globale. Au sein du réseau national, nous nous concentrerons dans un premier temps sur le partage et le renforcement des connaissances, mais nous espérons que nous pourrons également impliquer nos membres dans diverses formes de coopération au développement et de travail de solidarité plus fortement qu'auparavant. »

Partenariats avec des organisations non gouvernementales nationales

L'OAJ commence également à former ses membres à la coopération au développement et au travail de solidarité. Entre autres choses, le syndicat offre la possibilité de participer à une formation conjointe de deux jours organisée par l'OAJ et le Centre finlandais de solidarité syndicale, le SASK. Cette formation fournit aux participant·e·s des informations de base sur le droit et les accords internationaux du travail, ainsi que sur la situation des enseignant·e·s dans le monde, et des opportunités de lobbying et de mobilisation.

Par ailleurs, l'OAJ est le partenaire principal du Red Nose Day en Finlande (un concept de bienfaisance anglais où des sujets sérieux sont abordés avec humour). Par le biais du groupe Facebook, l'OAJ a informé les membres des progrès de la campagne et a encouragé les membres du groupe à organiser leurs propres événements de collecte de fonds dans leurs propres lieux de travail et associations. « La collecte de fonds de cette année a permis de récolter plus de 100.000 euros pour améliorer l'éducation des enfants du monde entier. Un résultat positif », ont souligné Arnkil et Raiskio.