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Huchot-Boissier Patricia  / Abacapress / ISOPIX
Huchot-Boissier Patricia / Abacapress / ISOPIX

Une année de solidarité avec nos collègues, les étudiant·e·s et l’ensemble du peuple ukrainien

Publié 24 février 2023 Mis à jour 18 octobre 2023

Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, l’Internationale de l’Éducation a lancé un appel à l’action urgente demandant à toutes les organisations membres de soutenir nos collègues en Ukraine. Les syndicats de l’éducation du monde entier y ont répondu. Un an après, notre solidarité est indéfectible.

Une année de solidarité avec nos collègues, les étudiant·e·s et l’ensemble du peuple ukrainien

Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, l’Internationale de l’Éducation a lancé un appel à l’action urgente demandant à toutes les organisations membres de soutenir nos collègues en Ukraine. Les syndicats de l’éducation du monde entier y ont répondu. Un an après, notre solidarité est indéfectible.

David Edwards, secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation : « La solidarité ça compte. Défendre nos valeurs, la liberté, la démocratie et la souveraineté, ça compte. Dès le premier jour, les éducatrices et éducateurs du monde entier ont soutenu nos collègues, les étudiantes et étudiants et l’ensemble du peuple courageux d’Ukraine. Nous continuerons à les soutenir à chaque étape du chemin vers la liberté. »

La solidarité, ça compte

L’appel à la solidarité avec le Trade Union of Education and Science Workers of Ukraine (Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’éducation et des sciences d’Ukraine ; TUESWU de son acronyme anglophone) a trouvé un écho auprès des syndicats de l’éducation du monde entier, comme en témoignent les messages de soutien et les contributions émanant de tous les échelons du mouvement syndical, y compris des sections régionales et locales.

L’Internationale de l’Éducation a travaillé en étroite collaboration avec son affilié, le TUESWU, pour identifier les besoins sur le terrain et y répondre de la manière la plus efficace possible.

Les priorités incluent la satisfaction des besoins essentiels des éducateur·trice·s, le maintien des activités syndicales, la création d’environnements d’apprentissage sûrs, le développement professionnel, la mise à disposition de ressources et la promotion du dialogue.

Grâce aux fonds de solidarité reçus des collègues syndicalistes du monde entier, le TUESWU a pu soutenir ses sections régionales et apporter une aide directe aux membres. Le syndicat ukrainien a mené une intervention d’urgence pour répondre aux besoins essentiels des éducateur·trice·s endeuillé·e·s et s’est mobilisé pour aider ses membres en leur fournissant un abri, de la nourriture, de l’eau et des soins médicaux.

Le syndicat s’est également concentré sur le maintien de ses activités de base, qui lui permettent de soutenir ses membres. Le fonds de solidarité de l’Internationale de l’Éducation a permis au bureau du syndicat d’acheter un générateur pour parer aux périodes de grand froid.

Assurer la poursuite des cours

La solidarité a également permis de soutenir les éducateur·trice·s qui travaillent avec des ressources limitées en mettant à leur disposition manuels, fournitures scolaires et autres ressources technologiques. Cette aide a permis d’assurer un semblant de normalité pour les élèves.

Le TUESWU a également mis l’accent sur la promotion d’environnements d’apprentissage sûrs à la fois pour les éducateur·trice·s et pour les étudiant·e·s. Le syndicat a joué un rôle actif dans la réparation des écoles endommagées, en suggérant des dispositifs visant à garantir la sécurité des éducateur·trice·s et des étudiant·e·s, et en soutenant la formation du personnel éducatif sur la façon d’aborder les traumatismes et de promouvoir la santé mentale dans les classes.

Les éducateur·trice·s se sont vu offrir des possibilités de développement professionnel pour les aider à rester motivé·e·s et à préserver leurs compétences dans un contexte d’enseignement difficile. Les formations syndicales ont contribué à créer un sentiment de communauté et de solidarité. Des réunions syndicales collaboratives ont été organisées pour permettre un partage d’expériences et de meilleures pratiques, de se soutenir mutuellement et de développer des solutions innovantes aux défis exceptionnels auxquels les syndicats et leurs membres se trouvent confrontés.

« Dès le premier jour, les éducatrices et éducateurs du monde entier ont soutenu nos collègues, les étudiantes et étudiants et l’ensemble du peuple courageux d’Ukraine. Nous continuerons à les soutenir à chaque étape du chemin vers la liberté. »

David Edwards, secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation

Soutien aux réfugié·e·s ukrainien·ne·s

Alors que des millions d’Ukrainien·ne·s, en grande majorité des femmes et des enfants, ont été contraints de fuir leur pays, les organisations membres de l’IE dans la région se sont mobilisées pour leur venir en aide.

L’aide syndicale aux réfugié·e·s comprend l’hébergement, la satisfaction des besoins de base, la facilitation de l’accès aux services et aux prestations et la poursuite de l’éducation dans le pays d’accueil.

L’Internationale de l’Éducation a apporté son soutien aux affiliés des pays limitrophes de l’Ukraine par le biais de communications régulières, de missions sur le terrain et de la solidarité. À titre d’exemple, le syndicat PESTU, membre de l’Internationale de l’Éducation en Moldavie, a reçu des fonds destinés à l’achat d’équipements pour le centre de formation syndical qui accueille les réfugié·e·s ukrainien·ne·s.

Un soutien a également été apporté aux syndicats de la région afin de leur permettre de se rencontrer et de partager les meilleures pratiques sur la manière de garantir l’accès à l’éducation des réfugié.e.s ukrainien.ne.s.

Attaques contre les enseignant·e·s et l’éducation dans les territoires occupés

Les enseignant·e·s habitant les territoires occupés de l’Ukraine sont confronté·e·s à la violence d’une armée russe qui tente d’imposer un nouveau programme scolaire qui réécrit l’histoire et efface l’identité ukrainienne. La grande majorité des enseignant·e·s dans les territoires occupés ont refusé de coopérer avec les occupants, au prix de grands risques personnels.

David Edwards, secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation, a condamné cette oppression et cette violence, et a réaffirmé la solidarité des éducateur·trice·s du monde entier. « Nos collègues se livrent à une remarquable et admirable résistance pour défendre leurs élèves et leur pays. Nous éprouvons un respect immense devant leur courage et nous les assurons de notre soutien sans faille. »