Ei-iE

Roberto Baradel, CTERA, Argentina
Roberto Baradel, CTERA, Argentina

Conférence internationale du Travail : une délégation de l’Internationale de l’Éducation présente pour défendre les droits des enseignant·e·s

Publié 5 juin 2024 Mis à jour 7 juin 2024

Une délégation de l’Internationale de l’Éducation (IE) participe à la 112e session de la Conférence internationale du Travail, organisée du 3 au 14 juin. La conférence annuelle de l’Organisation internationale du Travail (OIT) accueille ainsi 69 enseignant·e·s et professionnel·le·s de l’éducation représentant 35 pays.

Organisé sous les auspices des Nations Unies à Genève, en Suisse, cet événement international rassemble les représentant·e·s des gouvernements, des travailleurs et des employeurs des États membres de l’OIT. C’est en ce lieu que les nouvelles priorités politiques sont discutées, que les normes internationales du travail sont adoptées et que leur mise en œuvre est supervisée. Cette année, les représentant·e·s de 45 affiliés de l’IE se tiennent prêt·e·s à défendre les droits du travail associés à la profession au sein des diverses commissions de la Conférence.

Comme chaque année, la Commission de l’application des normes (CAS) se penchera sur la mise en œuvre des normes du travail et examinera des cas particuliers de violation des droits syndicaux. Les 25 pays sélectionnés en vue de leur examen par la Commission cette année sont le Bélarus, le Cambodge, l’Équateur, la Géorgie, le Japon, le Kazakhstan, le Paraguay, les Philippines, le Salvador et la Turquie.

L’Internationale de l’Éducation et ses affiliés prendront part aux débats afin de s’assurer que la Commission adopte des recommandations fortes exhortant les gouvernements à agir en faveur des travailleuses et des travailleurs. Dans leurs interventions, les représentant·e·s des syndicats de l’éducation mettront à profit les recommandations récemment adoptées par le Groupe de haut niveau des Nations Unies sur la profession enseignante.

Ces 59 recommandations historiques appellent à une action gouvernementale urgente pour mettre fin à la pénurie mondiale d’enseignant·e·s et veiller au respect et à la valorisation de la profession. Les recommandations soulignent l’importance d’un dialogue social et politique coordonné et institutionnalisé. Le Groupe de haut niveau réaffirme également la nécessité de donner corps aux droits du travail qui sont à la base d’une éducation et d’un enseignement de qualité. Enfin, le Groupe de haut niveau souligne l’importance du droit de grève en tant que dernier recours pour garantir des conditions de travail décentes.

Le 10 juin, Haldis Holst, Secrétaire générale adjointe de l’IE, prononcera un discours au nom de l’Internationale de l’Éducation dans le cadre de la discussion sur le rapport du Directeur général du BIT, Gilbert Houngbo. L’accent sera mis sur le rôle de l’éducation de qualité au regard de la justice sociale, ainsi que sur les recommandations du Groupe de haut niveau des Nations Unies sur la profession enseignante.

Autre point à l’ordre du jour de la Conférence internationale du Travail, un débat portera sur le travail décent et l’économie du soin. Cette discussion est en lien avec les efforts de l’IE visant à améliorer les conditions de travail des prestataires de soins rémunérés, dont font partie les enseignant·e·s et les éducateur·trice·s de la petite enfance.