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Dans le cadre d'une avancée significative vers l'amélioration de l'enseignement public et du statut de la profession enseignante, l'Association des enseignant·e·s éthiopien·ne·s (ETA) a lancé la campagne de l'Internationale de l'Éducation (IE) « La force du public : ensemble on fait école ! », en conjonction avec sa 11e Conférence sur la qualité de l'éducation. Cette initiative, soutenue par le Fonds de solidarité de l'IE, vise à répondre aux problèmes urgents du secteur de l'éducation du pays par le biais d'une série d'actions stratégiques et d'activités publiques.

Un appel à l’action

L'objectif principal de la campagne est d'inciter le gouvernement éthiopien à investir davantage dans l'éducation publique, qui est considérée comme un droit humain fondamental et un bien public. Yohannes Benti Chokorso, président de l'ETA et membre du Bureau exécutif de l'IE, a mis l'accent sur le mouvement mondial des syndicats de l'éducation en faveur de la mise en place de systèmes d'enseignement public inclusifs et de qualité. « Nous nous mobilisons pour financer pleinement les systèmes d'enseignement public et résister aux coupes budgétaires, à l'austérité et à la privatisation », a-t-il déclaré.

Initiatives stratégiques

Les activités de la campagne ont été minutieusement planifiées et exécutées sur plusieurs mois. Parmi les initiatives clés, citons :

• Analyse du budget : Une enquête rapide a été menée pour analyser l'allocation financière à l'éducation par rapport à d'autres secteurs. Pour ce faire, un·e expert·e de l'université d'Addis-Abeba a été engagé·e afin de fournir des informations fondées sur des données probantes.
• Campagne médiatique : Afin d'atteindre un public plus large, la campagne a utilisé divers canaux médiatiques, notamment la télévision, la radio et la presse écrite. Des textes ont été préparés pour être publiés dans des journaux importants comme l'Ethiopian Herald et The Reporter, et des spots ont été produits pour la radio et la télévision nationales
• Formation : L'ETA a organisé des sessions de formation sur la communication et les stratégies de campagne pour 30 dirigeant·e·s syndicaux·ales, tant au niveau du siège que dans les différentes sections.

Lancement de la campagne avec différents secteurs

La campagne de lancement a été synchronisée avec la Conférence annuelle sur la qualité de l'éducation et s'est achevée par un grand événement le 27 juin 2024, auquel ont assisté plus de 200 participant·e·s, dont des haut·e·s fonctionnaires du gouvernement, le directeur de l'IE pour l’Afrique Dennis Sinyolo, des partenaires du développement de l'éducation et des représentant·e·s de divers secteurs. L'événement a donné lieu à des discussions sur des questions cruciales telles que les dépenses publiques en matière d'éducation et les défis auxquels est confrontée la profession enseignante en Éthiopie.

Plaidoyer fondé sur des données probantes

Pour montrer clairement que la campagne est fondée sur des données probantes, deux documents de recherche pertinents - « La formation des enseignant·e·s et l'efficacité pédagogique des enseignant·e·s du pré-primaire et du primaire dans l'État régional national de Sidama : implications pour les résultats des étudiant·e·s » et « La situation critique de la profession enseignante en Éthiopie. D’enseignant·e·s non qualifié·e·s à des classes sans enseignant·e·s » - ont été présentées lors du lancement, en plus de celle portant sur le financement de l'éducation et intitulée « Dépenses publiques pour l'éducation en Éthiopie : améliorer l'efficacité, l'équité et les priorités ».

Pour soutenir les efforts de la campagne, le Président de l'ETA a présenté l'étude de son syndicat intitulée « Réalités scolaires : Divers cas ».

Le lancement en Éthiopie de la campagne de l'IE « La force du public : ensemble on fait école ! » a non seulement mis en évidence la nécessité d'augmenter le financement de l'éducation, mais a également renforcé la visibilité et l'image publique de l'ETA et de l'IE. Comme le dit si bien le slogan de la campagne nationale, « L'éducation d'abord. Ensemble, nous pouvons le faire », a souligné Benti Chokorso.