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Résolution: La crise ne doit pas affecter notre modèle d'éducation

Publié 25 juillet 2011 Mis à jour 31 mars 2017

LE SIXIÈME CONGRÈS DE L’INTERNATIONALE DE L’ÉDUCATION, réuni au Cap en Afrique du Sud 1. Note que le modèle d’éducation actuel doit s’articuler autour d’aspects sociaux, culturels et territoriaux en s’attachant prioritairement à corriger les inégalités sociales liées à l’origine et à la provenance. 2. Défend une école inclusive, équilibrée, interculturelle, interterritoriale, laïque, participative, démocratique et mixte. 3. Plaide en faveur d’un modèle d’établissements d’enseignement qui prévoient la scolarisation de l’éducation préprimaire à l’enseignement supérieur, disposant d’infrastructures modernes ainsi que des moyens humains en suffisance, intégrant de nouveaux profils professionnels et une journée des enseignants différente de la journée de l’établissement. 4. Conçoit l’école comme un service public. 5. Exhorte les gouvernements à rendre les écoles accessibles, en particulier aux communautés pauvres, afin de les tourner vers des centres d'activités de développement communautaire et de leur fournir les facilités sociales, éducatives et récréatives bien nécessaires pour qu'elles puissent aborder les problèmes sociaux et offrir des opportunités par le biais du sport et des activités culturelles à leurs membres, jeunes et moins jeunes. 6. Estime qu’il est indispensable de rechercher des enseignants motivés, bien rémunérés, disposant d’une formation adaptée aux nouvelles exigences de l’enseignement et dont l’autorité et le prestige social sont reconnus. 7. Prend position en faveur d’établissements d’enseignement disposant d’une plus grande autonomie au niveau de la pédagogie, de l’organisation et de la gestion économique afin de parvenir à une plus grande souplesse et une meilleure capacité d’adaptation à l’égard de leur environnement immédiat auquel ils appartiennent. 8. Plaide enfin en faveur d’une éducation conçue comme un pilier élémentaire de l’état de bien-être, juste, libre et de qualité : basée sur l’égalité des chances, offrant les mêmes possibilités à toutes et tous, sans aucune discrimination. Par conséquent, le sixième Congrès mondial de l’IE, 1. Exhorte les gouvernements à considérer l’enseignement comme un investissement d’avenir en faveur du progrès social, de l’équité et de l’égalité des chances, ce qui représente un intérêt indéniable pour toute la société. 2. Encourage la mise au point de mesures qui répondent à la multiculturalité croissante de nos sociétés et de nos écoles, en adoptant un point de vue interculturel et respectueux de la diversité à partir d’un cadre commun de valeurs. 3. Défend le besoin d’encourager un autre modèle de croissance économique fondé sur les connaissances et permettant un développement économique durable, un bien-être croissant à partir de la cohésion sociale. Il s’agit d’un changement qui exige, sur le plan de l’enseignement, de réduire l’échec scolaire de l’éducation obligatoire, d’améliorer les niveaux de qualification professionnelle tout en diminuant le taux d’abandon, en renforçant les politiques d’innovation et de développement au sein desquelles les universités doivent jouer un rôle prépondérant en fournissant les ressources humaines à un marché en demande constante et croissante de personnels qualifiés de haut niveau. 4. Encourage les gouvernements, malgré la situation économique délicate, à veiller au financement public du système éducatif comme un investissement. 5. Invite les partis politiques nationaux à récupérer le consensus éducatif comme seul moyen de planifier l’avenir en évitant les changements de cap liés à l’alternance politique. 6. Attire tout spécialement l’attention sur la diversité, la diminution des taux, les dédoublements, la concrétisation de l’apprentissage des langues et des nouvelles technologies, l’impulsion à apporter à la formation professionnelle et l’introduction de nouveaux profils professionnels.