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Les jeunes enseignant(e)s syndicalistes déterminé(e)s à jouer un rôle de premier plan pour l’avenir de l’éducation de qualité

Publié 24 juillet 2017 Mis à jour 31 juillet 2017

A l’occasion d’un atelier organisé récemment à Bruxelles, en Belgique, les jeunes enseignant(e)s syndicalistes ont déclaré leur engagement en faveur des Objectifs de développement durable, ainsi que leur intention de tenir les gouvernements responsables de garantir une éducation de qualité pour tou(te)s.

Au cours de cet atelier, cinquante enseignant(e)s syndicalistes âgé(e)s de moins de 36 ans ont participé avec enthousiasme aux débats consacrés aux Objectifs de développement durable (ODD), tout en confirmant leur engagement à œuvrer en faveur de l’éducation de qualité pour tou(te)s dans leurs pays respectifs d’ici à 2030.

« L’Internationale de l’Education (IE) s’est battue pour les ODD en faveur des femmes, centrés sur la primauté du droit », a rappelé le Secrétaire général adjoint de l’IE, David Edwards, à l’ouverture de l’atelier « Jeunes militant(e)s de l’IE pour la réalisation des ODD ». Concernant l’enseignement public de qualité, a-t-il ajouté, un véritable « combat » a été engagé pour y associer le terme « gratuit » et non pas « abordable », soulignant que les syndicalistes du secteur de l’éducation à travers le monde devaient « s’investir pleinement » en faveur des ODD.

Principales préoccupations

Les participant(e)s ont reconnu la responsabilité majeure des gouvernements dans le cadre de la réalisation des ODD, en particulier l’ODD 4 relatif à l’éducation de qualité pour tou(te)s, et ont débattu des thématiques suivantes:

-          L’absence de qualifications et ses effets nuisibles sur la profession enseignante.

-          L’éducation de la petite enfance ne consiste pas uniquement à préparer les enfants à l’école primaire, mais bien à leur permettre d’acquérir les outils de base pour l’apprentissage tout au long de la vie, d’encourager leur participation active et de renforcer leur confiance en eux.

-          Rechercher des moyens permettant de retenir les jeunes enseignant(e)s et les enseignant(e)s en début de carrière au sein de la profession.

-          La nécessité d’impliquer la société civile dans les révisions des ODD.

-          La nécessité pour les gouvernements de recruter de jeunes enseignant(e)s, en évitant qu’ils/elles ne se tournent vers le secteur privé de l’éducation.

Renouveau

S’agissant du renouvellement des syndicats d’enseignants, Howard Stevenson, Professeur à l’Université de Nottingham, a présenté l’étude commanditée par l’IE, intitulée « Organising teachers: developing the power of the profession» (organiser le personnel enseignant: renforcer le pouvoir de la profession).Il s’est intéressé aux moyens de renforcer l’engagement des jeunes enseignant(e)s au sein des syndicats, de dynamiser les jeunes et de mettre leur énergie à profit.

« Parce qu’ils incarnent l’avenir, le renouveau syndical passera par nos jeunes membres, et cela implique une transformation organisationnelle », a-t-il fait remarquer. Fermement convaincu que le sentiment d’appartenance au mouvement syndical constitue un pivot central de l’identité professionnelle, il a ajouté que, pour assurer la pérennité des syndicats, il importait d’augmenter leur nombre de membres et de renforcer la participation et l’engagement des jeunes syndicalistes. Les jeunes dirigeant(e)s doivent apprendre et se faire transmettre l’histoire des syndicats par les dirigeant(e)s plus ancien(ne)s, a-t-il précisé.

Il a également attiré l’attention sur les défis qui guetteront la profession enseignante dans le futur, notamment la déprofessionnalisation, l’anti-syndicalisme, la privatisation et l’augmentation de la charge de travail.

Quatre piliers

Dans son discours de clôture, la Secrétaire générale adjointe de l’IE, Haldis Holst, a mis l’accent sur quatre termes: soutien, pouvoir, patience et leadership.

« Se faire des alliés dans la classe, mais revenir chez soi et soutenir les autres », a-t-elle déclaré. « Se faire accompagner et accompagner. Continuez à poser des questions et proposer des changements! », a-t-elle conclu.

Les participant(e)s ont exprimé leur souhait de poursuivre leurs efforts et autres plans d’action, de créer un réseau et une plate-forme pour partager leurs expériences, tout en espérant que de nouvelles occasions de se rencontrer se représenteront au niveau mondial et/ou national.