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La voix de la profession enseignante doit être valorisée afin d’améliorer la qualité de l’éducation dans la région Asie-Pacifique

Publié 18 septembre 2024 Mis à jour 23 septembre 2024

Le Bureau régional Asie-Pacifique de l’Internationale de l’Éducation (IEAP) a profité de l’occasion offerte par la 6e réunion Asie-Pacifique sur le programme Éducation 2030 (APMED) pour faire connaître ses préoccupations concernant le manque de représentation du personnel enseignant et de discussions équitables, en soulignant que les enseignant·e·s, leurs expériences et leurs points de vue professionnels sont trop souvent négligés lors de la mise en place des politiques éducatives.

Réaliser l’Objectif de développement durable n° 4

La réunion, qui s‘est tenue à Bangkok (Thaïlande) du 10 au 12 septembre sous le thème « Accélérer le mouvement : transformer le quoi et le comment de l’apprentissage pour un avenir durable » , a rassemblé plus de 150 participant·e·s de plus de 25 pays pour discuter de la manière d’accélérer les progrès et de combler l’écart restant pour atteindre l’Objectif de développement durable n° 4 (ODD 4). Elle était organisée par le Bureau régional de l’UNESCO à Bangkok, en collaboration avec le Bureau régional Asie-Pacifique de l’UNICEF (UNICEF EAPRO) et le Bureau région d’Asie du Sud de l’UNICEF (UNICEF ROSA).

L’objectif principal de l’APMED était de préparer les contributions de la région Asie-Pacifique sur l’ODD 4 en vue de la Réunion mondiale sur l’éducation 2024 (RME) en tenant compte de la Déclaration de Fortaleza.

Assurer une éducation de qualité et faire en sorte que les enseignant·e·s qualifié·e·s soient pris en considération

Le document final (en anglais) contient des recommandations sur l’apprentissage de base, le renforcement des systèmes éducatifs pour les rendre plus résilients, l’égalité des genres dans l’éducation, l’enseignement et la profession enseignante, les évaluations des apprentissages, l’apprentissage tout au long de la vie et les compétences pour l’avenir, le leadership dans l’éducation et un financement accru de l’éducation.

Les efforts de l’IEAP ont permis d’inclure les recommandations essentielles suivantes dans le document final de l’APMED :

  1. Remédier à la pénurie d’enseignant·e·s : « Investir dans les enseignant·e·s : remédier à la pénurie d’enseignant·e·s en recrutant des enseignant·e·s qualifié·e·s de qualité, rendre la profession enseignante plus attrayante pour les jeunes générations, apporter un soutien et offrir des conditions de travail décentes, et améliorer le statut des enseignant·e·s, notamment en leur offrant des salaires comparables à ceux de professions requérant des niveaux de qualification similaires et un développement professionnel continu, comme l’a réclamé le Groupe de haut niveau des Nations Unies sur la profession enseignante dans ses recommandations ».
  2. Utiliser la technologie et développer les compétences numériques : « Développer les cadres de compétences numériques avec et pour les enseignant·e·s : élaborer de manière collaborative des outils inspirés de la pratique pédagogique, des programmes scolaires et des éléments contextuels, qui répondent aux besoins des enseignant·e·s et des apprenant·e·s. Assurer la participation active des enseignant·e·s à la conception, à l’essai pilote, à la mise en œuvre et à l’évaluation des outils numériques dont l’utilisation est envisagée dans l’enseignement pour renforcer leur pertinence et leur efficacité. Faire en sorte que les systèmes préservent l’autonomie pédagogique des enseignant·e·s lors de l’intégration des compétences en TIC et en IA et maintenir l’humain au cœur du système ». De nombreuses discussions et conversations ont porté sur l’utilisation de la technologie dans l’éducation, les mesures destinées à inciter les enseignant·e·s à adopter la technologie dans leur enseignement, les types de formations dont les enseignant·e·s ont besoin.
  3. Financement de l’éducation : Les recommandations réaffirment l’appel mondial à « s’engager à allouer au moins 4 à 6 % du PIB et/ou 15 à 20 % des dépenses publiques totales à l’éducation pour atteindre les critères de référence internationaux pour un financement durable de l’éducation ». Il convient également de noter que les participant·e·s se sont interrogé·e·s sur les concepts de « dépenses publiques » et de « dépenses privées ».

L’IEAP a également insisté sur le fait que le document final s’inspire des recommandations du Groupe de haut niveau des Nations Unies sur la profession enseignante. Les organisations membres de l’IE dans la région Asie-Pacifique sont vivement encouragées à utiliser ce document pour prôner un soutien accru pour les enseignant·e·s dans l’ensemble de la région.